Lindholm,Megan-[Ki et Vandien-4]Les roues du destin(Luck of the Wheels)(1989).OCR.French.ebook.AlexandriZ.pdf

(1697 KB) Pobierz
Ki et Vandien-4-Les roues du destin
-1-
450626729.001.png
Megan Lindholm
alias
Robin Hobb
LES ROUES DU DESTIN
Le cycle de Ki et Vandien
IV
Traduit de l’amricain par Guillaume Le Pennec
-2-
450626729.002.png
Titre original :
Luck of the Wheels
Texte original © 1989, Megan Lindholm Ogden
Traduction française © Les Éditions Mnémos, août 2006
15, passage du Clos-Bruneau
75005 PARIS
www.mnemos.com
ISBN : 2-915159-77-7
978-2-915159-77-6
-3-
Ce livre est dédié à James LaFollette
P ARCE QUE CHAQUE ENFANT MERITE ce genre d’oncle qui,
lorsqu’il s’occupe de ses jeunes neveux, les agrafe au mur ou les
ligote avec du ruban adhésif avant de les laisser sur la pelouse,
ou qui menotte les neveux plus grands aux pare-chocs de
voitures avant de les abandonner, ou qui propose de vous
apprendre à nager avec des chaînes pour pneus autour du corps,
ou qui menace de faire disparaître votre couvre-chef militaire
dégoûtant préféré dans les toilettes.
E T PARCE QUE CHAQUE ENFANT MERITE aussi ce genre
d’oncle qui vous emmne chez le docteur pour qu’on vous retire
du doigt l’anneau trop petit que vous avez emprunt, ou qui
passe dix heures assis prs de votre lit d’hôpital le jour de votre
opération chirurgicale, vous réconforte en vous racontant
l’humiliation qu’il a connue lorsqu’il lui a fallu aller l’hôpital
parce que son cousin lui avait tiré dans les fesses, et lance des
remarques bizarres qui irritent les infirmières, ou qui vous
achte des tonnes de livres sur l’archologie et vous emmne
chercher des pointes de flèches et des ustensiles en pierre, ou
bien vous engage comme coursier durant un salon d’armes
feu, ou vous donne des leons d’escrime dans le garage les jours
de pluie, ou vous apporte un authentique clairon de cavalerie
dans lequel souffler alors que votre maman tente de travailler
sur l’ultime version de son livre...
E T PARCE QUE CHAQUE ECRIVAIN MERITE ce genre de frère,
capable de rester debout jusqu’ minuit dans la cuisine pour
concevoir la chorgraphie de scnes d’escrime, de relire des
brouillons griffonnés, de lui dire lorsque son personnage se
comporte comme une vraie chiffe molle, et d’organiser des
expditions jusqu’ Shoreys, Seattle, lorsque les murs
semblent se refermer sur elle.
G ARF , tu es tout cela, et plus encore. Nous t’adorons.
Mais je te ferai quand même payer le coup du clairon.
-4-
CHAPITRE 1
— E T JE VAIS VOUS DIRE AUTRE CHOSE , continua la
propriétaire du caravansérail tout en remplissant de nouveau
son verre, puis celui de Ki.
Elle s’appuya lourdement sur la table en agitant un doigt
devant le visage de la Romni, ce qui fit cliqueter les bracelets
qu’elle portait au bras :
— Jamais je ne partagerai ma couche avec un homme aux
yeux verts. Mchants jusqu’au dernier, tous ceux que j’ai
connus ! J’en ai connu un avec des yeux d’un vert de jade et le
cur aussi dur que cette même pierre. Il faisait exprès de causer
des disputes, aprs quoi il me forait m’excuser de les avoir
provoquées. Méchants comme des serpents, tous.
Ki hochait la tête d’un air absent en coutant la litanie de
son hôtesse. Un petit vent sec entrait par la porte ouverte et les
fenêtres voûtées de la salle commune de la taverne – si
toutefois c’tait bien le nom que l’on donnait cette pice dans
cette partie du monde. La brise apportait une odeur de fleurs et
de poussière, ainsi que des bruits de pas et de chariots venus de
la rue au-dehors. Le sol de la taverne était de sable ratissé et les
murs de pierre blanche. Les tables à tréteaux dans la salle
commune affichaient complet, mais la plupart des autres tables
étaient désertes à ce moment de la journée. Des coussins garnis
de paille, au tissu râpeux et délavé, étaient disposés sur toute la
longueur des bancs trapus. Si loin au sud, même les tavernes
n’avaient pas l’air de tavernes. Et le vin avait un got d’eau sale.
Ki s’agita inconfortablement sur son coussin avant de
poser ses coudes sur la table basse devant elle. Elle était entrée
ici la recherche d’un travail. Au nord les taverniers savaient
toujours qui avait besoin d’un charretier. Mais cette femme,
Trelira, n’avait d’informations fournir qu’au sujet des hommes
qu’il valait mieux ne pas mettre dans son lit et des malheurs qui
arrivaient à celles qui avaient le tort de ne pas écouter ses
-5-
Zgłoś jeśli naruszono regulamin