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J Gynecol Obstet Biol Reprod 1998; 27 : 174-180.
Etude originale
Etude prospective d’efficacité
d’une méthode sympto-thermique récente
de planning familial naturel
M.A. de Leizaola
Fédération Francophone pour le Planning Familial Naturel, Couple-Amour-Fécondité,
asbl (Belgique).
RÉSUMÉ
Cherchant à vérifier l’efficacité pratique du planning familial naturel, condition première de son acceptabilité en Europe,
une étude-pilote a été menée en Belgique dans le cadre de l’étude prospective multicentrique européenne (Université de
Düsseldorf).
Matériel et méthodes. Quatre vingt quatre femmes ont fourni les informations demandées (graphique sympto-thermique
et fiche accompagnatrice) concernant 1 750 cycles au cours desquels l’intention était d’éviter une grossesse. L’âge moyen
des participantes est de 32 ans. Dans 61 % des cas, le planning familial naturel a été adopté après abandon d’une méthode
contraceptive (contraceptifs oraux principalement).
Dans la méthode sympto-thermique employée par le groupe-pilote, tant le début que la fin de la phase fertile du cycle
menstruel sont déterminés par un double contrôle. Pour signaler le début de cette phase, les deux critères pris en compte
sont : un calcul effectué sur la durée des 12 derniers cycles et le premier signe de glaire soit à la vulve soit au col. Pour
la fin de la période fertile, il s’agit du 3 e
jour suivant le pic de glaire ou le pic du col.
75 % des sujets utilisent habituellement l’auto-palpation du col utérin.
Résultats. Il n’a été constaté aucun échec de la méthode; deux échecs d’utilisation ont été enregistrés. L’indice de Pearl
total de l’étude est : 1,4.
Si l’on tient compte uniquement des cycles sans recours à des moyens contraceptifs en phase fertile (85%), l’efficacité à
l’utilisation de la méthode analysée se traduit par un indice de Pearl de 1,8.
Par ailleurs, à partir des données recueillies: rapports sexuels protégés ou non protégés en phase fertile, on a pu calcu-
ler que l’abstinence sexuelle a été pratiquée durant cette phase, dans 75% des cycles.
Conclusions. Les résultats obtenus au terme de l’étude révèlent l’efficacité pratique d’une méthode moderne de planning
familial naturel. Le taux élevé de cycles au cours desquels l’abstinence périodique a été respectée témoigne, en outre, de
l’acceptabilité de la méthode utilisée.
Mots-clés : Contraception • Planning familial naturel • Méthode sympto-thermique.
SUMMARY : Prospective efficiency study of a recent sympto-thermal method of natural family planning.
A Belgian pilot-study conducted in the framework of the prospective European multi-center study (University of Düsseldorf)
tried to establish the use-effectiveness (a sine qua non condition for its acceptance in Europe) of natural family planning.
Material and methods. 84 participants provided data (sympto-thermal chart and related information) on 1,750 cycles where
family planning intention was to avoid a pregnancy. The average age of the women was 32 years. A contraceptive method
(mainly oral contraceptives) was employed previously by 61% of them.
The sympto-thermal method used by the test group highlights the beginning and the end of the menstrual cycle’s fertile
period by a double check. As to the start of the fertile period, the criteria are : a calculation on the length of the previous
twelve cycles and the first sign of mucus at either the vulva or the cervix. Indicators of the end of this phase are: the third
day of high temperature and the fourth evening after either the peak mucus day or the peak cervix day. 75 % of the women
involved generally use the cervical auto-palpation.
Results. No method failure at all has been detected. Two unplanned pregnancies occurred due to user failure. The total
Pearl index for the study was 1.4.
When examining only those cycles (85% of the reported cycles) where no protected sexual intercourse occurred during
the fertile phase, practical efficacy of the method analysed was 1.8 according to Pearl index.
Furthermore, taking into account protected and unprotected sexual intercourse occurred during the fertile phase, we obser-
ved that sexual abstinence was practised during the « risk » period of 75% of the cycles.
Conclusions. The results of this test study demonstrate the practical efficiency of a modern natural family planning method.
The high level of cycles during which periodic abstinence was employed testify to the acceptability of the method used.
Key words : Contraception • Natural family planning • Sympto-thermal method.
Tirés à part : M.A. de Leizaola-Cordonnier,
17, avenue du Colonel-Daumerie, B-1150 Bruxelles, Belgique.
Reçu le 29 juillet 1997.Avis du Comité de lecture le 17 septembre 1997. Définitivement
accepté le 8 octobre 1997.
© MASSON, Paris, 1998.
jour de température élevée et du 4 e
64156195.004.png
Etude originale • Planning familial naturel
Le planning familial naturel (PFN) souffre encore,
de nos jours, en Europe occidentale, d’un discrédit
dont est responsable le taux élevé de grossesses non
planifiées qu’on lui attribue. En effet, la pr atique du
PFN, souvent fondée sur des estimations approxima-
t ive s , n’a pas toujours suivi le développement des
t e chniques visant à identifier avec précision la
période fertile du cycle menstruel.
Cette étude-pilote a été réalisée auprès du groupe
belge francophone, l’un des 14 groupes participant à
l’étude prospective multicentrique européenne coor-
donnée par le Centre de recherches sur le PFN de
l’université de Düsseldorf [1]. Les participantes ont
été re c rutées en Belgique par la « F é d é rat i o n
Francophone pour le PFN – Couple-Amour-
Fécondité (CAF) asbl ».
Tous les sujets admis dans le groupe-pilote utili-
sent une méthode de PFN à indices multiples incluant
un double contrôle pour déterminer le début ainsi que
la fin de la phase fertile du cycle.
L’hypothèse initiale est qu’une méthode moderne
de PFN, accompagnée d’une formation et d’un suivi
rigoureux des utilisatrices, peut se traduire par une
efficacité d’emploi compatible avec la demande de la
plupart des couples européens, désireux de planifier
les naissances. Les niveaux de satisfaction des utili-
sateurs sont également examinés.
Cette publ i c ation finale ch e rche à confi rmer les
résultats préliminaires obtenus après l’enregistrement
de 940 cy cles provenant de 58 femmes [2] puis
l o rsque 1 240 cy cles ont été ra s s e m blées par 71
femmes [3].
Figure 1 Distribution des participantes (n = 84) par tranche
d’âge.
Age bracket distribution of the participants (n = 84).
La figure 1 montre la distribution par tranche d’âge
lors de leur admission dans le projet. À ce stade, la
m oyenne d’âge des participantes était de 32 ans
(31,7). Plus de 60 % des femmes (60,7 %) étaient
âgées de 25 à 35 ans. La médiane se situe entre 31 et
32 ans. La durée moyenne de participation étant rela-
tivement longue (21 cycles/femme) et les plus âgées
persévérant plus longtemps dans l’étude que les plus
jeunes, la moyenne d’âge pondérée par cette durée est
de 36 ans (35, 6).
S i t u ation fa m i l i a l e : 70 femmes impliquées dans
l’étude (83,3 %) sont mariées, 14 couples vivent en
union libre. La fécondité moyenne est de 2 enfants
par femme. Le tableau I indique la répartition des
sujets selon le nombre d’enfants.
La majorité des participantes (62 %) ont une acti-
vité professionnelle, principalement dans les secteurs
sanitaire et éducatif; on compte 6 étudiantes dans ce
groupe; 38 % des femmes sont au foyer.
La fiche d’inscription signale en outre l’inten-
tion de planning familial pour un avenir plus éloi-
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Population
Q u at re - v i n g t - q u at re fe m m e s , âgées de 16 à
4 9 a n s , ont été introduites dans l’étude-pilote à
p a rtir du 1 e r juin 1990. Au moment de leur entrée
dans l’étude, elles mettaient en ap p l i c ation dep u i s
6 mois au moins la méthode de PFN analysée dans
ce travail et n’envisageaient pas de grossesse dans
les 6 à 12 mois à venir.
Tableau I
Répartition des sujets (n = 84) selon le nombre d’en-
fants.
Distribution of the subjects (n = 84) according to the
number of children.
A BRÉVIATIONS
PF, PFN: planning familial, planning familial naturel.
CAF: Couple-Amour-Fécondité, asbl responsable du groupe faisant l’objet
de l’étude.
RS: rapports sexuels.
T°: température.
DC: double contrôle.
AF : année-femme.
GNP: grossesse non planifiée.
IP: indice de Pearl.
ST : sympto-thermique.
Enfants
Participantes
%
0
24
28,6
1
10
11,9
2
17
20,2
3
13
15,5
4
16
19
5
3
3,6
6
1
1,2
J Gynecol Obstet Biol Reprod / Volume 27, n° 2, 1998
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M.A. de Leizaola
gné; 48 % des couples, dits « e s p a c e u rs » , d é s i-
raient avoir par la suite un ou des enfants; 40 %
n’en souhaitaient plus (couples limiteurs) et 12 %
étaient indécis sur leur projet parental à longue
échéance.
Enfin, on remarque que 61 % des participantes ont
utilisé antéri e u rement une méthode contra c ep t ive :
contraceptifs oraux pour la plupart, dispositifs intra-
utérins dans quelques cas.
Le début de la période fe rtile est signalé par la
présence de glaire soit à la vulve (sensation d’hu-
midité et/ou observation d’une glaire de type peu
fe rt i l e : é p a i s s e, opaque) soit au col où elle est
recueillie à l’auto-palpation. Ce premier signe de
glaire est contre-vérifié par un calcul : la longueur
du cy cle le plus court des 12 dern i e rs moins 20
indique le dernier jour infertile. On prend en compte
le premier des 2 signes qui survient (glaire ou
calcul). Dans quelques cas, du fait d’un raccourcis-
sement notable des phases lutéales, le calcul habi-
tuel a été remplacé par un calcul fondé sur le pic de
glaire le plus précoce des 12 derniers cycles (calcul
de Birmingham) [4].
La phase infe rtile post-ov u l at o i re commence le
matin du 3 e jour de température élevée et/ou le soir
du 4 e jour qui suit le pic de glaire. Celui-ci est le
d e rnier jour de glaire aux cara c t è res de fe rt i l i t é
a c c u s é s : g l a i re tra n s p a re n t e, élastique vo i re fi l a n t e
ou provoquant une sensation de mouillé. Le double
contrôle (DC) peut être réalisé également avec la
température et le pic du col plus 4 jours, le pic du
col étant le jour du score maximum des ch a n ge-
ments du col : ascension, ramollissement, ouverture
de l’orifice externe, redressement. Le jour du pic est
i d e n t i fié le lendemain par un retour brusque aux
c a ra c t è res initiaux : la glaire re d evient épaisse,
opaque ou disparaît; le col est à nouveau bas, dur,
fermé, incliné vers la paroi vaginale. Entre ces deux
signes (3 températures hautes et pic plus 4 jours) on
prend en compte le dernier.
Il est à noter que, au sein du groupe CAF, 75 %
des participantes ont utilisé habituellement les ren-
seignements fo u rnis par l’auto-palpation du col.
E m p l oyé généralement comme indicateur supplé-
mentaire dans le but de confirmer les informations
apportées par l’observation de la glaire, l’examen du
col est aussi parfois utilisé en remplacement de
celle-ci lorsqu’une sécrétion insuffisante de glaire
rend incertaine l’identifi c ation du jour du pic. En
o u t re, en pré-ov u l at o i re, l ’ a u t o - p a l p ation du col
permet souvent de constater la présence de glaire 1
ou 2 jours plus tôt qu’à la vulve.
Pour résumer les observations qui permettent de
reconnaître par un DC les jours considérés fertiles,
on peut voir sur la figure 2 — de manière simpli-
fiée — comment sont notés les différents indices de
fe rtilité et leur interp r é t at i o n . Dans cet exe m p l e,
c’est le calcul (avec la glaire au col) qui indique le
1 e r jour fe rtile; la période infe rtile post-ov u l at o i re
commence le soir du 17 e
Protocole
L o rsqu’il a donné son accord de part i c i p ation à
l’étude, le couple s’est engagé à communiquer doré-
navant à la formatrice qui l’a recruté, les graphiques
sympto-thermiques sur lesquels sont notés les signes
et symptômes de fe rtilité re l atifs à chaque cy cl e
menstruel.
Quinze formatrices diplômées de la Fédération
francophone pour le PFN (CAF) ont encadré les
84 participantes et envoyé anonymement à la coor-
d i n at rice du groupe CAF les graphiques ainsi
qu’une fiche de renseignements complémentaires.
Sur cette feuille, figurent notamment l’intention de
planning familial (PF) qui peut varier en cours de
participation à l’étude ainsi que le comportement
sexuel durant la période fertile : rapports sexuels
(RS) protégés ou non protégés (les réponses à ces
questions sont facultatives). De même, lorsqu’elles
souhaitent se retirer de l’étude, les personnes enga-
gées doivent remplir une fi che indiquant les
raisons du retrait. Les fiches d’admission, fiches
du cycle et de retrait sont envoyées tous les 3 mois
par la coord i n at rice au Centre info rm atique de
Düsseldorf en vue de l’étude intern at i o n a l e
[1].
Aucune candidate n’a été exclue de l’étude que ce
soit pour raison d’âge ou à cause de particularités du
cycle (longueur inhabituelle, phases lutéales raccour-
cies...). Seuls ont été écartés les cycles au cours des-
quels il n’y a pas eu d’activité sexuelle.
Technique de PFN
La méthode de PFN employée par le groupe-pilote
est une méthode à indices mu l t i p l e s : t e m p é rat u re
b a s a l e, g l a i re cervicale et/ou modifi c ations du col
ainsi qu’un calcul effectué sur la longueur des cycles
antérieurs. Ces indices sont combinés de manière à
procéder à une double vérification pour repérer les
limites de la phase fertile du cycle [4].
jour (pics + 4 jours :
dernier signe).
176
© MASSON, Paris, 1998.
 
Etude originale • Planning familial naturel
Figure 2 Récapitulation et interprétation des signes de fertilité (double contrôle) au cours d’un cycle menstruel: S, h, M : sécheresse,
humidité, mouillé; G : glaire épaisse, opaque; F: glaire élastique, transparente; P : pic (de glaire, du col); d, m : dur, mou.
Recapitulation and analysis of the fertility signs (double-check method) during a menstrual cycle: S, h M : dry, moist, wet;
G : thick, opaque mucus; F: stretchy, clear mucus; P : peak day (mucus, cervix); m, d : soft, firm (cervix).
RÉSULTATS
Aucun échec de la méthode de PFN n’a été
constaté; 2 grossesses non planifiées (GNP) sont sur-
venues, imputables à son utilisation incorrecte. En ce
qui concerne la première, qui s’est produite aux alen-
tours du 500 e cycle de l’étude et dont le compte rendu
a déjà été fait [2, 3], le couple de jeunes mariés avait
pris le risque d’avoir un rapport non protégé pendant
la période fe rt i l e, en connaissance de cause. La
deuxième GNP a été réalisée vers le 1 400 e cycle de
l’étude chez une femme de 37 ans, mère de 5 enfants
et ne désirant plus en avoir. Le cycle de la conception
était un cycle perturbé par une maladie (bronchite +
Résultats principaux (tableau II)
Le total des cycles à propos desquels les 84 parti-
cipantes ont soumis des info rm ations s’est élevé à
1 750 en juin 1997 soit une moyenne de participation
de 21 cycles/femme. L’intention signalée pour cha-
cun était d’éviter une grossesse. Selon le critère (100
années-femme (AF) : 1 200 cycles) adopté pour l’en-
semble de l’étude européenne [1] le nombre total de
cycles correspond à 146 AF.
Tableau II Résultats.
Results.
Cycles
Moyenne
GNP
IP total
cycles/femme
Ech. méth.
Ech. utilis.
Ensemble (n = 84)
1 750
20,8
0
2
1,37
Cycles/PFN seul
1 305
0
2
1,84
Groupe I (n = 51)
1 145
22,5
0
1
1,05
(PFN exclusivement)
Groupe II (n = 25)
1 511
20,4
0
1
2,35
(méthode mixte)
* 8 participantes n’ont pas fourni de réponse aux questions sur le comportement sexuel pour la majorité de leurs cycles.
PFN: planning familial naturel; GNP: grossesse non planifiée; IP: indice de Pearl.
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M.A. de Leizaola
otite) qui avait justifié un traitement antibiotique ainsi
qu’un traitement fl u i d i fiant des sécrétions
muqueuses. Au cours de ce cycle, le PFN n’était pas
applicable en phase pré-ovulatoire. L’indice de Pearl
(IP) total de l’étude est de 1,37.
Si l’on veut vérifier l’efficacité d’utilisation de la
méthode elle-même, on prendra en considération uni-
quement les cycles au cours desquels le PFN a été
utilisé seul (1 305 cycles). L’IP devient alors : 1,84.
Reprenant la classification de Frank-Herrmann et
al. [5], Freundl [1] divise les participantes de l’étude
européenne en 2 catégories : le groupe I comprend les
sujets qui n’ont jamais recours aux méthodes-barrière
(PFN exclusivement), le groupe II ceux qui, dans cer-
tains cycles au moins, utilisent des méthodes-barrière
ou le coït interrompu (méthode mixte de PF). Selon
cette subdivision (tableau II), au sein du groupe étu-
dié, l’IP est de 1,05 pour les utilisatrices du PFN seul
et 2,35 pour les couples qui emploient une méthode
mixte, une des GNP se trouvant dans chaque groupe.
Huit participantes (9,5 %) n’ont pas répondu aux
questions sur le comportement sexuel pour la majo-
rité de leurs cycles.
Tableau III Évolution, au cours de l’étude, du comportement
sexuel durant la phase fertile.
Modifications of the sexual behavior during the fertile
period in the course of study.
Stade
Stade
Stade
initial
intermédiaire * terminal
(n = 37)
(n = 65)
(n = 84)
Total cycles
506
1 091
1 750
PFN seul (%)
78,1
84,4
84,9
RS non protégés (%)
21,6
16,2
13
Abstinence (%)
63,4
71,6
74,9
* Bilan au 1 er juin 1994.
Etat final de l’étude
Au moment de la clôture de l’étude, 15 partici-
pantes étaient encore en activité. La principale raison
i nvoquée par les autres pour leur re t rait a été :
« continue à utiliser le PFN mais ne désire plus par-
ticiper à l’étude européenne » (29 fois). Le 2 e motif
était le désir de grossesse (18 fois). Pour 8 femmes,
le PF n’était plus nécessaire (ménopause ou sépara-
tion du couple). Cinq participantes ont été insat i s-
faites du PFN et sont passées à une autre méthode de
P F. Par suite de la défection d’une fo rm at ri c e, 4
femmes ont été perdues pour le suivi. Trois autres ont
cessé leurs envois de graphiques pour des ra i s o n s
médicales (traitement hormonal). Enfin, il y a eu les
2 GNP.
Comportement sexuel
Le groupe I, celui du PFN exclusif, comprend 51
femmes soit plus de 60 % des participantes; dans le
groupe II, 14 couples ont eu recours systématique-
ment à des moyens contraceptifs (c’est-à-dire pour
plus de 50 % de leurs cycles) et 11 couples l’ont fait
occasionnellement.
La distribution des cycles en fonction du compor-
tement sexuel en phase fertile, une fois décomptés les
13 % de « sans réponse », s’établit ainsi : 85 % des
cycles se sont déroulés sans moyen contraceptif d’ap-
point (PFN seul) et 15 % avec une méthode mixte.
D’autre part, en tenant aussi compte du taux de
cycles avec RS non protégés en phase fertile, on a
calculé le nombre de cycles au cours desquels il y a
eu abstinence sexuelle pendant la période fe rt i l e :
1 151 cycles (75 %).
E n fi n , une évolution du comportement sex u e l
durant la période fertile a été observée au cours de
l’étude (tableau III). Elle s’est traduite par une aug-
m e n t ation du taux des cy cles en PFN seul et une
d i m i nution de la pro p o rtion de cy cles comport a n t
des RS non protégés en phase fe rt i l e. Le calcul
effectué à partir de ces données a permis de consta-
ter un accroissement signifi c atif du nombre de
cycles avec abstention sexuelle durant la période « à
risque ».
Caractéristiques du cycle menstruel
Bien que n’étant pas l’objectif premier de notre
travail, l’analyse des caractéristiques du cycle mens-
truel et des phases de fertilité du cycle montre que la
longueur moyenne des cycles a été (pour les 1 503
cycles appartenant aux femmes âgées de 16 à 44 ans)
de 28 jours (28,3), les extrêmes étant : 17 et 46 jours;
80 % des cycles se situent dans la fourchette de 25 à
32 jours.
La période présumée fertile a duré, en moyenne,
11 jours (11,3); les extrêmes sont : 6 et 28 jours. La
longueur de cette période est inférieure à 14 jours
dans 94 % des cycles et inférieure à 12 jours dans
76 % d’entre eux.
On remarque aussi que le calcul de calendrier a
indiqué le début de la phase fertile dans 74 % des
cycles, la glaire dans 10 % et les 2 signes simultané-
ment dans 16 % des cycles.
178
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